Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/389

Cette page a été validée par deux contributeurs.
347
LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

différentes de forme, existaient chez les Indiens, les Chaldéens et les Égyptiens. Il paraît que les Chinois ne donnent pas à leurs constellations les figures des objets dont elles portent les noms ; ils se contentent de joindre par des lignes droites les étoiles situées sur le contour extérieur.


CHAPITRE XI

des tentatives qui ont été faites pour substituer de nouvelles
constellations à celles de la sphère grecque


Dès le VIIIe siècle, Bède et ensuite quelques théologiens et astronomes, ses successeurs, voulurent déposséder les dieux de l’Olympe. Ainsi ils proposèrent de changer les noms, sinon les contours des constellations zodiacales. Il existe, dit un historien célèbre (Daunou), des calendriers où saint Pierre tient la place du Bélier, saint André celle du Taureau, etc. ; dans d’autres, d’une date plus récente, on trouve, à la place des noms mythologiques, David, Salomon, les Rois Mages ; en un mot des souvenirs empruntés à l’Ancien ou au Nouveau Testament. Mais ces changements dans les noms des astérismes n’ont pas été adoptés.

Dans le XVIIe siècle, un professeur de l’Université d’Iéna, Weigel, proposa de former un ensemble de constellations héraldiques. Les figures des douze constellations zodiacales auraient été les représentations des écussons appartenant aux douze plus illustres maisons de l’Europe. Cette idée, fondée sur une flatterie éhontée plutôt que sur les intérêts de la science, a été unanimement rejetée.