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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

défectueuse, car le timon est courbe et implanté dans le chariot en un point correspondant à l’une des roues[1].

La ligne β α, prolongée du côté d’α, quelle que soit d’ailleurs la position de la constellation, passe près d’une étoile isolée de deuxième à troisième grandeur. Cette étoile est la Polaire actuelle, que nous montre la figure 106, figure qui va nous servir à retrouver toutes les constellations importantes visibles sous le ciel de Paris.

La Polaire est la troisième étoile du timon ou de la queue, dans une constellation semblable à la Grande Ourse, plus petite qu’elle, placée en sens inverse, et qu’on appelle Petite Ourse.

Cassiopée est une constellation fort remarquable, qui renferme plusieurs étoiles de deuxième grandeur ; elle est toujours directement opposée à la Grande Ourse, relativement à l’étoile polaire. Ainsi, quand la Grande Ourse est dans le point le plus élevé de sa course diurne, Cassiopée est voisine de l’horizon et réciproquement ; si la Grande Ourse brille à l’orient, Cassiopée se voit à l’occident de la Polaire. La ligne menée de ε de la Grande Ourse à la Polaire va toujours passer au milieu de Cassiopée. Les six ou sept étoiles les plus apparentes de cette constellation forment un Y dont la branche verticale serait un peu brisée, ou si l’on veut une chaise renversée. Mais quoi qu’il en soit de ces formes, on retrouvera toujours la constellation à l’aide des simples alignements que je viens de rapporter.

  1. Les Iroquois, dit Goguet, connaissaient la Grande Ourse au moment de la découverte de l’Amérique ; ils la désignaient par le terme okouari, c’est-à-dire l’ours.