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ASTRONOMIE POPULAIRE.

Soleil pénétrait dans la constellation du Bélier, on appela le premier signe, cette première division en 30 degrés, le signe du Bélier ; le second signe, ou les 30 degrés suivants, fut appelé le signe du Taureau, et ainsi de suite.

Il faut donc avoir le soin, pour éviter toute confusion, de bien distinguer le mot constellation du mot signe.

Les constellations sont des figures d’hommes ou d’animaux, dessinées dans le zodiaque, et n’ayant, comme nous l’avons déjà dit, aucun rapport avec la disposition des étoiles qu’elles renferment.

Les signes sont des divisions de 30 degrés chacune, sans aucune liaison nécessaire avec les constellations dont ils portent les noms. En vertu de la précession des équinoxes, les signes ne coïncident déjà plus avec les constellations.

Le signe du Bélier ne commence plus dans la constellation du Bélier, il correspond à celle des Poissons.

Empressons-nous de déclarer que cette division par signes n’est plus en usage dans l’astronomie proprement dite, et que c’est par un reste d’une vieille habitude qu’on en fait mention encore dans les calendriers et dans les annuaires. En donnant inconsidérément aux signes les noms des constellations avec lesquelles ils ne devaient pas toujours coïncider, on a ajouté une nouvelle cause de confusion à celle qui existe déjà dans la science, sans autre avantage, si c’en est un, comme le remarque très judicieusement Voltaire, que d’avoir donné à nos almanachs le caractère purement nominal des anciens calendriers.