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ASTRONOMIE POPULAIRE.

α d’Orion, etc., il sera bien entendu qu’on veut désigner Sirius, Aldebaran, l’Épaule droite d’Orion ou Béteigeuze, etc., sans prétendre que toutes ces étoiles aient le même éclat.

Lorsqu’on a épuisé les lettres de l’alphabet grec et de l’alphabet romain, les modernes désignent le surplus des étoiles contenues dans chaque constellation, soit par des chiffres indiquant le rang d’inscription de ces étoiles dans un catalogue connu, tels que ceux de Flamsteed, Piazzi, etc., soit mieux encore par les nombres qui fixent leur position dans le firmament.


CHAPITRE V

nombre des constellations


Ptolémée comptait 48 constellations, 21 au nord, 15 au midi et 12 dans la région intermédiaire, près de l’équateur, ou plutôt dans cette zone du ciel que parcourt le soleil dans sa course annuelle, et que nous avons nommée l’écliptique (liv. vii, chap. iv, p. 259).

Comme deux constellations contiguës ne peuvent pas s’emboîter exactement l’une dans l’autre, il y avait dans le ciel de Ptolémée beaucoup d’étoiles qui n’appartenaient à aucune des deux constellations entre lesquelles on les voyait briller ; ces étoiles, non renfermées dans les formes des astérismes, s’appelaient par cette raison des étoiles informes.

Les astronomes modernes se sont emparés de ces étoiles informes pour faire des constellations nouvelles. Par flatterie, par reconnaissance, par caprice, on fit