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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

Il faut aussi remarquer que la longue traînée lumineuse qui fait le tour du ciel fut appelée par les Grecs Galaxie, à cause de sa blancheur de lait ; les astronomes modernes la nomment Voie lactée[1].

Ce partage des étoiles en constellations avait dispensé de donner un nom à chacune d’elles ; ainsi l’on disait : l’œil du Taureau, le cœur du Scorpion, l’épaule droite d’Orion, le cœur de l’Hydre, le cœur du Lion, l’épi de la Vierge, etc., suivant la place que l’étoile occupait dans l’astérisme. Plusieurs des étoiles les plus remarquables ont été cependant désignées par des noms particuliers. Voici ceux de ces noms que l’usage a consacrés, les uns tirés des Grecs, les autres empruntés aux Arabes, nos premiers maîtres en astronomie :

Sirius est le nom de la principale étoile du Grand Chien (cette étoile est en même temps la plus brillante du firmament).

Antarès est le nom donné au cœur du Scorpion.

Aldebaran désigne l’œil du Taureau.

Régulus, le cœur du Lion.

Dénébola, la seconde étoile de la constellation du Lion.

Rigel, le pied d’Orion.

Béteigeuze, l’étoile de l’épaule droite d’Orion, la plus brillante de cette constellation.

Bellatrix, l’étoile de l’épaule gauche d’Orion.

Procyon, l’étoile la plus brillante du Petit Chien.

  1. Les Chinois l’appellent le Fleuve céleste. Les sauvages de l’Amérique septentrionale la désignaient sous le nom de Chemin des âmes, nos paysans la nomment le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.