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LIVRE VIII. — DES CONSTELLATIONS.

la résolution qu’on a prise dans tous les observatoires modernes d’observer les passages au méridien avec un instrument spécial, la lunette méridienne. Cette lunette, par sa construction, peut être amenée à décrire un plan presque mathématique (voir livre vii, chap. iv, p. 264), ce qu’on obtenait difficilement quand la lunette était toujours attachée à un limbe quelque bien dressé qu’il fût. Le nom du savant à qui l’on doit cette innovation me paraît devoir être mentionné ici, c’est Roemer. Les déclinaisons avaient été de tout temps observées avec des quarts de cercle auxquels on donnait de très-grandes dimensions ; l’énormité de ces dimensions avait empêché d’exécuter des cercles entiers, mais depuis que les progrès qu’on a faits dans la mécanique permettent d’évaluer sur des instruments de grandeurs modérées les plus minimes subdivisions du degré, des cercles entiers ont été substitués aux anciens quarts de cercle. Avec ces instruments attachés à des murs orientés du sud au nord et qu’on appelle des cercles muraux (liv. vii, chap. iv, p. 257), l’astronome peut observer à la fois les étoiles méridionales et les étoiles boréales en les rapportant toutes directement au pôle, ou par un calcul très-simple à l’équateur.


CHAPITRE II

coordonnées des étoiles


Dans ce qu’on est convenu de nommer un catalogue d’étoiles les positions des astres sont définies par ce qu’on peut appeler les coordonnées des astres, savoir : les déclinaisons et les ascensions droites, ou bien les latitudes et