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ASTRONOMIE POPULAIRE.

de nouveau qu’à l’apogée, et qu’à partir de ce point jusqu’au nouveau passage par le périgée, le cercle horaire du soleil réel sera moins oriental que le cercle horaire du soleil fictif. Les deux soleils n’arriveront pas en même temps à l’équateur, c’est-à-dire à l’équinoxe de printemps ; à l’instant où le soleil moyen fictif qui parcourt l’écliptique passe par ce point, on imagine qu’un second soleil fictif parte de cet équinoxe doué de la même vitesse angulaire et se meuve dans le plan de l’équateur. Les positions jour par jour des cercles horaires de ce soleil fictif équatorial par rapport aux cercles horaires du premier soleil fictif qui parcourt l’écliptique seront facilement déterminables. Mais nous avions déjà trouvé les positions des cercles horaires du soleil fictif situé dans l’écliptique par rapport au soleil réel ; donc nous connaîtrons, par une simple addition ou par une simple soustraction, les positions des cercles horaires du soleil fictif équatorial relativement aux cercles horaires du soleil réel. Les jours solaires, déterminés par ce soleil équatorial, seront évidemment égaux entre eux ; c’est ce soleil qui règle définitivement le temps moyen. C’est au moment des coïncidences successives de son plan horaire avec le méridien qu’ont lieu les midis moyens[1].

  1. L’exactitude que les modernes ont cherché à introduire dans la division du temps, en ayant recours à des soleils fictifs, n’aurait évidemment pas été nécessaire chez les anciens, même à l’époque où l’on commençait à faire usage des clepsydres. A Rome, par exemple, c’était un huissier des consuls qui, monté sur la terrasse du palais du sénat, annonçait à grands cris le moment où le soleil se levait et celui de son passage au méridien. Lorsque l’astre était caché par des nuages, tout dans la journée tombait dans la confusion (Voir liv. ii, chap. v, p. 44).