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LIVRE VII. — MOUVEMENT DU SOLEIL.

jours sont toujours égaux aux nuits, et où le soleil passe au zénith deux fois dans l’année.

Il y a sur la terre deux contrées dont les navigateurs ont beaucoup approché sans cependant jamais les atteindre, à cause des glaces impénétrables qui les entourent, et où les deux verticales coïncideraient avec l’axe du monde, où le zénith se confondrait avec le pôle nord et le pôle sud. Nous ne parlerons que de la région nord, tout ce que nous dirons s’appliquerait mot pour mot à la région diamétralement opposée. Dans celle du pôle nord, pour avoir la direction de l’horizon, il faudrait mener par le centre de la terre un plan perpendiculaire à la verticale ; quant à l’équateur, ce plan passant toujours par le centre de la terre, devrait être perpendiculaire à l’axe du monde. Ces deux lignes, la verticale et l’axe du monde coïncidant, les plans qui leur sont perpendiculaires doivent coïncider aussi : donc la direction de l’horizon du pôle nord se confond avec celle de l’équateur. Tout ce qui est situé au-dessus de ce plan sera visible, tout ce qui sera au-dessous disparaîtra. Le soleil ayant une déclinaison boréale depuis le 21 mars jusqu’au 23 septembre, ne descendra donc pas au-dessous de l’horizon d’un observateur situé au pôle nord ; le soleil, pendant six mois consécutifs, ne se couchera pas, il décrira tous les jours une circonférence de cercle dont le plan est perpendiculaire à l’axe du monde, une circonférence de cercle dont tous les points seront à la même distance de l’horizon. Le 21 mars et le 23 septembre, jours où le centre du soleil coïncide avec l’équateur, la moitié boréale de cet astre sera perpétuellement visible dans les vingt-quatre