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ASTRONOMIE POPULAIRE.

CHAPITRE II

formation d’un globe céleste ou d’une représentation exacte du firmament. — dénominations de fixes données aux étoiles par suite de la comparaison des sphères modernes avec celles d’hipparque. — premières conséquences auxquelles cette comparaison conduit relativement aux immenses distances des étoiles a la terre.


Proposons-nous maintenant de former une représentation exacte du ciel ; la mesure de la distance angulaire des étoiles nous conduira au but. Formons une sphère de carton, ce sera la miniature de la sphère étoilée ; prenons pour point de départ, pour point de repère, l’étoile la plus brillante du firmament, l’étoile qu’on appelle Sirius ; choisissons sur la sphère de carton un point quelconque, tout à fait arbitraire, pour être la représentation de cette étoile ; prenons une seconde étoile qui doive figurer sur la sphère, mesurons avec l’instrument dont nous faisions usage tout à l’heure (fig. 87 et 88, p. 216) la distance angulaire de cette seconde étoile à Sirius, supposons que cette distance soit de 10°, prenons un arc de grand cercle de 10°, appliquons-le exactement sur la sphère de carton, de manière qu’une de ses extrémités aboutisse au point qui représente Sirius, faisons tourner cet arc autour de Sirius comme centre, son autre extrémité déterminera sur la sphère tous les points qui sont à 10° de Sirius. Ce sera sur l’un quelconque de ces points, disposés d’ailleurs en cercle, comme tout le monde peut le concevoir, que la seconde étoile devra être inévitablement placée. Sa position n’est plus entièrement