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LIVRE VI. — DU MOUVEMENT DIURNE.

avec une vitesse apparente plus ou moins grande, de l’orient à l’occident, s’appelle le mouvement diurne.

Nous avons supposé l’observateur à Paris ; transportons-le maintenant dans un point de la terre plus méridional, à Bourges, par exemple, les phénomènes du mouvement diurne s’y produiront exactement comme à Paris. Seulement on apercevra dans cette seconde station et dans la région céleste du sud, des étoiles qui étaient toujours invisibles dans la première, qui restaient constamment au-dessous de son horizon. Dans la région céleste du nord, au contraire, des astres dont la course diurne s’opérait à Paris tout entière au-dessus de l’horizon, se cachent pendant quelques instants quand on les observe à Bourges. Les étoiles qui, à Paris, restaient couchées pendant un certain temps, disparaîtront dans la nouvelle station pendant un temps plus long.

Ces phénomènes seront d’autant plus manifestes que l’observateur se sera déplacé davantage du nord au midi ; ils ne peuvent évidemment être expliqués qu’en admettant que les horizons des différents lieux de la terre ne sont pas parallèles entre eux, que les verticales auxquelles ces horizons sont perpendiculaires s’inclinent ainsi que les horizons vers le midi à mesure qu’on marche dans cette direction. Ces horizons, après s’être inclinés vers le midi, atteignent des étoiles dont la course diurne s’opérait tout entière au-dessus du premier horizon, et le mouvement de bascule soulève l’extrémité opposée jusqu’à des astres qui n’atteignaient l’horizon primitif ni le jour ni la nuit.

Nous avons supposé l’observateur dépourvu d’instru-