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LIVRE V. — DE LA VISIBILITÉ DES ASTRES.

de l’image dilatée devrait être au moins la soixantième partie de la lumière atmosphérique qui éclaire uniformément le fond de la rétine pour que l’étoile devînt apparente. Dans la vision par la lunette, il suffira que 400 fois l’intensité 1 égale cette soixantième partie.


CHAPITRE VII

phénomènes de visibilité des astres observés la nuit ou en plein jour à l’œil nu ou à l’aide des lunettes


Nous voici parvenus au terme de la laborieuse et délicate carrière que nous avions à parcourir pour expliquer complétement le phénomène de la visibilité des astres, de nuit, comme de jour, à l’œil nu ou avec des lunettes.

Voyons d’abord ce qui se passe la nuit.

Au-dessous d’une certaine grandeur, la lumière qu’une étoile nous envoie est trop faible pour produire une impression sensible sur la rétine. Une lunette, comme on l’a vu page 197, augmente l’intensité de l’image formée dans l’œil, dans le rapport de la surface de l’objectif à la surface de la pupille. Il n’est donc pas étonnant qu’avec une lunette on aperçoive la nuit dans le firmament un nombre d’étoiles infiniment supérieur à celui qu’on y découvre à l’œil nu.

Passons aux observations qui se font de jour.

Quand on cherche à découvrir une étoile à l’œil nu, il se forme sur la rétine une image lumineuse de la portion d’atmosphère qui est située dans la même direction. Pour qu’une étoile se voie, il faut donc, d’après l’expérience que nous avons rapportée, que sa lumière surpasse