Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.
196
ASTRONOMIE POPULAIRE.

de l’autre, il n’y a pas un seul point de ce cercle qui, à son tour, n’envoie sa quote-part de rayons au point I ; ce que le point de la rétine, où se serait formée l’image distincte de I, avait perdu d’intensité par suite de l’éparpillement de la lumière dans un cercle, il le retrouve exactement, puisque l’ensemble des points de ce cercle lui restitue l’équivalent de ce qu’il a perdu. Ce raisonnement tomberait à faux, si le cercle IM dépassait le cercle réel ABCD.


CHAPITRE VI

des intensités des images des astres dans les lunettes


Les intensités comparatives, non plus de points isolés, mais des deux images d’une planète qui se forment sur la rétine à l’œil nu et par l’intermédiaire d’une lunette, doivent évidemment diminuer proportionnellement aux étendues superficielles de ces deux images.

Ainsi, sans autre explication, l’image d’une planète est d’autant plus faible que le pouvoir amplificatif est plus grand.

Dans quel rapport cet affaiblissement s’opère-t-il en passant d’un grossissement à un autre ?

Si A est la surface du faisceau émergent venant d’un point pour un certain oculaire et A′ la surface du faisceau émergent pour un second oculaire, on trouvera pour les grandeurs comparatives des images sur la rétine le rapport de A et A′. Ce sera donc dans le même rapport que se trouvera l’image d’une planète ou de tout autre corps avec ces objets.