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ASTRONOMIE POPULAIRE.

soit l’intensité absolue de M et de L. Examinons les conséquences auxquelles cette expérience conduit.

L’ombre AD reçoit constamment la lumière M ; les parties environnantes reçoivent à la fois cette lumière M et la lumière L ; ainsi, au moment de la disparition, les espaces O et O′ sont éclairés par . L’ombre géométrique AD n’est éclairée que par M. Puisque l’œil ne découvre aucune différence d’intensité entre O, O′ et AD, il en résulte qu’un soixante-quatrième d’augmentation sur une lumière quelconque ne produit pas d’effet perceptible sur notre organe. Sans rien changer aux autres circonstances de l’expérience, remuez d’abord avec beaucoup de lenteur le corps AB, les résultats resteront les mêmes que dans le cas de l’immobilité absolue. Imprimez-lui ensuite de brusques mouvements directs ou d’oscillations, l’ombre géométrique éprouvera aussitôt des mouvements pareils qui la rendront visible.

Un mouvement d’une certaine vitesse rend donc perceptibles des différences d’intensité que l’œil ne découvre pas dans l’état de repos, c’est-à-dire des différences d’intensité au-dessous de .


CHAPITRE V

des objets d’une certaine étendue conservent le même éclat, les bords exceptés, soit qu’on les aperçoive à l’aide de la vision confuse ou de la vision distincte


Soit ABCD (fig. 86) une surface lumineuse par elle-même ou par la diffusion d’une lumière éclairante ; supposons qu’elle soit uniformément éclairée. Nous allons