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ASTRONOMIE POPULAIRE.

mesure que le grossissement augmentera ; l’intensité de l’image d’une planète, à partir du grossissement pour lequel la totalité des rayons tombant sur l’objectif parviennent à la rétine, sera donc d’autant plus faible que le grossissement aura plus de force.

Dans quel rapport cet affaiblissement s’opère-t-il en passant d’un grossissement à un autre ?

Nous avons vu plus haut (livre iii, chap. xiv, p. 123) que les grossissements superficiels s’obtiennent en divisant la surface de l’objectif par les surfaces des sections faites perpendiculairement au cylindre émergent que fournissent les rayons parallèles qui, partant d’un point donné, sont tombés sur l’objectif.

Les intensités étant en raison inverse des étendues superficielles, seront, pour deux lentilles oculaires données, inversement comme les surfaces des sections circulaires faites dans les cylindres émergents. Au reste, pour la suite de nos explications, tout ce qu’il importe de se rappeler, c’est que l’intensité d’une image va considérablement en diminuant à mesure que le grossissement augmente.

L’atmosphère peut être considérée comme une planète à dimensions indéfinies, puisque chacune de ses molécules envoie vers l’œil des rayons comme le font tous les points d’une planète.

La portion d’atmosphère qu’on verra dans une lunette subira donc aussi la loi d’affaiblissement que nous venons d’indiquer : le champ tout entier sera d’autant plus obscur qu’on se servira d’un plus fort grossissement.