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LIVRE V

DE LA VISIBILITÉ DES ASTRES


CHAPITRE PREMIER

introduction


Nous supposerons souvent, dans les études astronomiques auxquelles nous allons nous livrer, que les étoiles sont vues en plein jour, même au méridien. À la rigueur, nous pourrions regarder cette possibilité comme un fait d’observation. J’ai pensé, malgré les difficultés du sujet, que je devais donner ici une explication d’un phénomène qui double, pour ainsi dire, la vue des observateurs, en permettant de suivre le cours des astres tout aussi bien le jour que la nuit. Je sais qu’on peut se passer de ces explications ; j’ai connu et je connais encore des observateurs très-habiles qui ne s’en font pas la moindre idée. Mais j’ai considéré que les méthodes dont les astronomes font usage ne doivent pas moins intéresser par ce qu’elles offrent d’ingénieux que par la beauté des résultats auxquels elles ont conduit. J’avertis toutefois les personnes qui ne seraient pas touchées de ces considérations ou que la difficulté du sujet rebuterait, qu’elles pourront laisser ce livre de côté sans que, astronomiquement parlant, elles en éprouvent aucun inconvénient.