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ASTRONOMIE POPULAIRE.

Mais les rayons de l’image focale ne parviennent à la place où la lentille oculaire doit se saisir de l’image pour la grossir, qu’après avoir été réfléchis sur un second miroir métallique. La première réflexion avait réduit l’intensité de l’image à moitié, la seconde réflexion devant éteindre la lumière dans la même proportion, il n’en restera plus dans l’image définitive placée au foyer de la lentille oculaire que la moitié de la moitié, ou un quart.

Les rayons qui passent perpendiculairement à travers le verre diaphane dont est formé l’objectif d’une lunette, n’éprouvent presque pas d’affaiblissement ; on voit donc que pour comparer sous le rapport de l’intensité un télescope à une lunette proprement dite, il faut réduire, par la pensée, la surface du télescope au quart de ses dimensions réelles.

Nous avons vu précédemment (chap. ix, p. 105) que par un défaut qu’on a appelé l’aberration de sphéricité, les rayons parallèles qu’embrasse la surface d’un objectif sphérique ne se réunissent pas tous dans des foyers mathématiques, et qu’il résulte de cette aberration une certaine diffusion dans les images qu’on ne parvient à atténuer, sinon à faire totalement disparaître, qu’en donnant aux surfaces de l’objectif une forme approchant plus ou moins de la forme parabolique ou hyperbolique. Cette même aberration existe dans les images télescopiques formées au foyer de miroirs sphériques ; on ne peut parvenir à la détruire, ainsi que Descartes l’a démontré, qu’en donnant à la surface réfléchissante une courbure parabolique ou hyperbolique. Mais hâtons-nous de signaler le principal avantage des images formées par réflexion sur celles