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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

sait de l’image formée au foyer d’une lentille objective.

Mais dans le cas de la lentille objective, les rayons partant de l’objet et se réunissant au foyer n’avaient rencontré sur leur route aucun corps opaque qui les arrêtât, il n’en est pas de même du cas actuel.

L’observateur qui, pour examiner l’image focale d’un miroir concave, se placerait en face de cette image armé de sa loupe oculaire, arrêterait par sa tête une très-grande partie des rayons destinés à tomber sur le miroir. Conséquemment, au lieu d’examiner l’image dans sa position naturelle, on la réfléchit latéralement à l’aide d’un petit miroir qui, n’ayant pas besoin d’être plus grand que l’image elle-même, n’intercepte qu’une petite partie des rayons tombant sur le miroir principal. C’est dans cette position latérale que l’image est observée avec des lentilles oculaires semblables à celles dont nous nous sommes servis dans les lunettes astronomiques.

Cette disposition constitue ce qu’on appelle le télescope de Newton.

Dans un pareil télescope, dont les figures ci-jointes donneront une idée exacte (fig. 79 et 80, p. 148 et 149), l’observateur regarde perpendiculairement à la ligne qui va du point qu’il occupe à l’objet observé.

Il est une autre forme de ces télescopes qu’on appelle la forme grégorienne et qui diffère à certains égards de celle adoptée par Newton.

Dans la forme grégorienne (fig. 81 et 82, p. 150 et 151), on place un peu au delà de l’image focale un miroir dont les dimensions n’ont pas besoin d’être considérables ; ce miroir perpendiculaire cette fois à l’axe du télés-