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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

un observateur soit censé regarder par la petite ouverture circulaire II, sous-tendant un angle d’une minute ; supposons de plus que la surface incandescente AB soit transportée successivement en A′B′ à une distance double ; en A″B″ à une distance triple, etc., etc. Je dis que dans toutes ces positions, l’ouverture II paraîtra avoir le même éclat.

En effet, les diamètres AB, A′B′, A″B″, etc., sont entre eux ::1 : 2 ; ::1 : 3, etc. Les surfaces des cercles dont ces lignes constituent les diamètres, sont entre elles ::1 : 4 ; ::1 : 9 ; etc. Le nombre des points lumineux contenus dans les cercles AB, A′B′, A″B″, etc., augmente donc proportionnellement au carré des distances. Ces cercles représentent les étendues superficielles qui concourent, à différentes distances, à la formation des images d’une minute ; ces images augmenteraient d’intensité dans les rapports des carrés des distances, si chaque point conservait toujours le même éclat. Mais la lumière d’un point, considérée isolément, diminue, nous l’avons déjà établi, comme le carré des distances. Dès lors, si le cercle A′B′ contient 4 fois plus de points rayonnants que le cercle AB, d’autre part, chacun de ces points est représenté dans l’image avec une intensité égale au quart seulement de ce que produisent les points contenus dans AB. Il y a donc compensation quand on quadruple d’un côté le nombre de points rayonnants, tandis que d’un autre côté l’éclat de ces points, est réduit au quart de l’éclat primitif ; l’éclat primitif reste donc intact.