Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.
139
LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

foyer, très-près duquel sont placés les objets qu’on veut agrandir ; tandis que dans une lunette, c’est à la lentille oculaire qu’est dû en plus grande partie le grossissement.

Les lentilles objectives d’un microscope étant très courbes ont très-peu de surface. On peut donc trouver facilement du verre propre à leur fabrication. On a vu qu’il n’en était pas de même des lentilles objectives des lunettes astronomiques. Les artistes sont parvenus à exécuter de très-petites lentilles de microscope formées de flint et de crown, de manière à leur conserver l’achromatisme.


CHAPITRE XX

un objet lumineux ayant un diamètre sensible, conserve
le même éclat a toutes distances


Pour apprécier les quantités comparatives de lumière que des corps rayonnants projettent sur un point donné, il est nécessaire de tenir compte de deux éléments distincts et également importants : de l’étendue superficielle apparente de ces corps, vus du point donné, de leur éclat spécifique ou intrinsèque.

Supposons, tout le reste demeurant constant, que le diamètre du soleil soit réduit, à la moitié, au tiers, au quart…, au dixième du diamètre qu’il a aujourd’hui ; sa surface apparente, diminuée dans le rapport des carrés de ces mêmes nombres, ne sera plus que le quart, le neuvième, le seizième…, le centième de sa valeur actuelle ; cette surface ne lancera sur le point où l’observateur s’est placé, que le quart, le seizième…, le