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déposé sur une planche élevée de mètre au-dessus du sol marquait, par un temps calme et serein, centigrades de moins qu’un second thermomètre dont la boule touchait un flocon de laine tout pareil, mais qui se trouvait placé sous la face inférieure de la même planche.

§ 3. – Effet du pouvoir rayonnant.

Les mêmes circonstances atmosphériques qui rendent les feuilles des plantes, la laine, l’édredon, etc., de à centigrades plus froids que l’air, abaissent la température des métaux de ou degrés seulement. Ce léger refroidissement est plus perceptible sur le platine, le fer, l’acier et le zinc que sur l’or, l’argent, le cuivre et l’étain. Ces quatre derniers métaux, nous l’avons déjà dit, sont ceux qui possèdent le moindre pouvoir émissif.

§ 4. Effets de la conductibilité.

Il importe extrêmement, si l’on veut avoir une idée exacte de tous les phénomènes, de bien distinguer les facultés conductrices des corps de leurs facultés rayonnantes. Le mot conductibilité désigne la propriété plus ou moins tranchée que possède une portion accidentellement échauffée d’un corps quelconque, de transmettre sa chaleur aux autres parties de la même masse sans que pour cela elle se déplace. Le rayonnement est l’acte en vertu duquel la chaleur s’échappe de la surface des corps et est lancée au dehors. Les corps peuvent avoir une grande conductibilité avec un faible pouvoir rayonnant, et réci-