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animaux, suivant que ces animaux sont tués dans telle ou telle phase de la Lune. »

Tous les bouchers avaient jadis cette croyance. Je ne sais s’ils la conservent aujourd’hui. Au reste, des observations de Rohault, continuées pendant plus de vingt années, ont prouvé qu’elle n’a aucun fondement.

Il existe une opinion de Sanctorius qui se rattache à la précédente. Ce médecin prétendait que l’homme en santé gagne une ou deux livres en poids au commencement du mois lunaire, et qu’il les perd à la fin. Sanctorius fit les expériences sur lui-même. Peut-être ne les continua-t-il pas assez longtemps pour avoir le droit d’en tirer une conclusion aussi générale et aussi tranchée que celle à laquelle il s’arrêta.

§ 13.

« Les périodes menstruelles sont réglées sur la durée de la révolution de la Lune. »

Cet accord n’est pas tout à fait exact ; il n’a lieu qu’à peu près. Qui ne sait d’ailleurs que les flux sanguins se manifestent, chez un individu, à la nouvelle Lune ; chez un autre, au premier quartier ; chez un troisième, le jour de l’opposition, et cela, malgré l’identité d’âge et de constitution physique ? Qui ne sait encore qu’à la longue, chez le même individu, le phénomène finit par arriver à toutes les époques du mois lunaire ?

§ 14.

« Les accouchements sont-ils plus fréquents à la fin du