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loppe. Rien ne prouve que la Lune ait le moins du monde contribué à amener cet état par son action.

Mais pourquoi, pourra-t-on dire, Théon, à qui j’emprunte le pronostic, cite-t-il le quatrième jour de la Lune plutôt que le troisième, plutôt que le cinquième ? Ce choix doit avoir un motif cette position particulière de l’astre correspond sans doute à un mode d’influence qu’une position différente ne produirait pas.

La réponse sera facile. Nous avons vu que l’absence des ombres était le résultat d’une certaine épaisseur, et peut-être aussi d’une certaine disposition des vapeurs atmosphériques eh bien, le troisième jour de la Lune, avec un croissant très-étroit et conséquemment très-faible, presque toujours plongé, d’ailleurs, dans la lumière crépusculaire, les ombres peuvent ne pas être visibles, sans que l’atmosphère ait acquis le degré de nébulosité qui sera nécessaire pour amener, le quatrième jour, leur disparition complète. Le cinquième jour, au contraire, la puissante lumière d’un plus large croissant traversera abondamment les vapeurs de la veille, en sorte que le mauvais temps que ces vapeurs présagent ne sera pas signalé par l’absence des ombres terrestres.

§ 4.

Je ne pousserai pas cette discussion plus loin. Il n’est aucun des pronostics recommandés par Aratus, par Théophraste, par Germanicus, etc., qui ne puisse devenir le texte de remarques du même genre. Ces pronostics sont analogues à ceux que, dans certains pays, dans le voisi-