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lunaire a réellement une influence appréciable sur le cours des saisons, il faudrait ou savoir faire la part des autres causes, telles que les déclinaisons de l’astre, qui viendraient mêler leurs effets à ceux des apsides, ou se borner à comparer des observations pendant lesquelles, sauf la position du périgée et de l’apogée, tout se serait trouvé égal de part et d’autre.

Si l’on combine les données météorologiques sans avoir aucun égard aux attentions que je viens de signaler, on s’ôte les moyens de découvrir parmi toutes les causes de changement possibles, celle qui aurait engendré certaines différences.

Enfin, il n’est pas moins indispensable de faire cadrer les groupes d’observations discutées, avec la période exacte dont on veut faire ressortir l’influence de ne pas substituer 9 ans, par exemple, à 8 ans 10 mois car sans y cela on finit par comparer entre elles des années qui, même théoriquement ne doivent avoir rien de commun.

Je sais bien que de telles attentions sont très-minutieuses ; qu’elles rendraient les calculs longs et délicats ; mais il faut se résigner. Au point où les sciences sont maintenant parvenues rien de solide ne saurait être fait qu’au prix de beaucoup de peine.

CHAPITRE XII
sur les pronostics empruntés à certains aspects de la lune

Les anciens croyaient que le lever et le coucher de certaines constellations, que le lever et le coucher du