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Je n’ajoute plus qu’une seule remarque pour en finir avec la période de 9 ans.

Le temps de la révolution des apsides de la Lune est de 8 ans et 10 mois. Si donc nous comparons entre elles des périodes de 9 ans commençant au premier janvier, le mois de janvier de la seconde période ne nous offrira déjà plus le périgée et l’apogée aux places qu’ils occu8paient à l’origine. C’est à la fin d’octobre de la 9e année de la première période que la révolution entière se sera achevée c’est donc dans le mois de novembre de la 9e année de cette première période que le périgée viendra occuper les constellations où il se trouvait à l’origine. Ainsi le mois de janvier de la deuxième période ressemblera quant à la position des apsides, au mois de mars de la première. On trouvera, d’une manière analogue, que le mois de janvier de la troisième période ne pourra être assimilé qu’au mois de mai de la première. Or maintenant, je le demande, quelque influence qu’on veuille donner au périgée lunaire, comment admettre qu’il pourra produire dans le mois froid de janvier, les mêmes effets que dans le mois chaud de mai ? D’ailleurs, est-il nécessaire de faire remarquer que ces retards successifs de deux mois finissent par produire bientôt une année entière, et qu’ainsi il arrive une époque où c’est la 8e année d’une des périodes de 9 ans qui devrait être assimilée à la première année de la période de départ ?

En résumé aucune observation ne prouve jusqu’ici que la même série de phénomènes atmosphériques se reproduise tous les 9 ans.

Pour décider si la position du grand axe de l’orbite