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températures extrêmes, tantôt des quantités de pluie très-dissemblables. Je n’hésite pas à affirmer qu’en prenant les années au hasard, on ne rencontrera guère de plus grandes discordances.

J’ai fait mention, dans le titre de ce chapitre, d’une période de 9 années qui, suivant plusieurs météorologistes, ramènerait constamment la même série de phénomènes atmosphériques. Voyons, en peu de mots, sur quelles considérations théoriques on l’appuie. Voyons aussi si les observations la confirment.

Dans les marées de l’Océan, l’influence de la distance de la Lune à la Terre se fait sentir de la manière la plus manifeste. On a donc pu supposer qu’il en serait de même des marées atmosphériques.

Le grand axe de l’ellipse que la Lune parcourt autour de la Terre se meut continuellement. Les deux extrémités de ce grand axe, c’est-à-dire lé périgée et l’apogée, c’est-à-dire encore les deux points où, pendant la durée de chacune de ses révolutions, la Lune se trouve le plus près et le plus loin de nous, se transportent graduellement dans les différentes constellations zodiacales. Il faut environ 9 années pour que toutes ces constellations soient parcourues. Ce n’est qu’après 9 années que les pleines et les nouvelles Lunes, les premiers et les seconds quartiers, se représenteront avec les mêmes conditions de distances de notre satellite à la Terre. Ce n’est donc qu’après 9 années que les changements de temps dont ces distances pourraient être l’origine se renouvelleront dans un ordre régulier.

Voilà la théorie ; passons aux vérifications.