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Hauteur moyenne des quadratures
Hauteur moyenne des syzygies
Différence, toujours dans le même sens

Ainsi, plus d’incertitude possible la Lune, dans nos climats, exerce sur l’atmosphère une action très-petite, mais que la combinaison d’un grand nombre de hauteurs barométriques fait ressortir nettement. Il reste à décider de quelle nature est cette action.

Des observations faites à 9 heures du matin, pendant une année, à Santa-Fé de Bogota, par MM. Boussingault et Rivero, ont donné ces résultats moyens :

Nouvelle Lune
Premier quartier
Pleine Lune
Dernier quartier

Ces observations, quoiqu’elles soient faites dans un autre continent et par une élévation au-dessus de la mer de mètres ; quoique, de plus, elles correspondent, non à midi mais à 9 heures du matin s’accordent avec les observations de M. Flaugergues, en ce sens qu’elles fixent le maximum de hauteur barométrique au dernier quartier. Mais elles donneraient pour les quadratures une hauteur moyenne inférieure à celle des syzygies. Au surplus, une seule année ne suffit peut-être pas pour décider une question de cette nature. J’ai, en outre, quelques raisons de supposer que l’action lunaire, dont nous cherchons ici à apprécier numériquement les effets, est moins puissante près de l’équateur que dans nos climats.

Si la Lune agissait sur l’enveloppe gazeuse du globe de la même manière que sur la mer, c’est-à-dire par voie