dans les observations faites en mer, la confirmation de cette conjecture. On verra plus loin, en effet, qu’au milieu de l’Océan le thermomètre exposé à l’air libre se maintenait vers +30° centigrades sans jamais dépasser ce terme, même sous l’équateur. Or, voici un extrait des journaux de Le Gentil :
| Latitude. | | Maxima de température de l’air. | ||
Océan Atlantique (1760) |
2° 45′ N. | + | 30°.6 | ||
Idem. Idem |
0° 51′ S. | 29°.6 | |||
Idem. (1771) |
0° 12′ | 26°.9 | |||
Idem. Idem |
8° 48′ N. | 28°.1 |
« On trouve, il est vrai, des observations de cet académicien faites en 1766, à bord du Berryer, qui donnent +32°.5, +33°.7 et même +35°.0 ; mais le bâtiment était alors dans le détroit de la Sonde, fort près de terre. Du reste, depuis qu’une seule année d’observations a offert au général Brisbane, à Paramatta, des températures au-dessus de +41° centigrades, je ne vois pas pourquoi on s’étonnerait qu’à Pondichéry, beaucoup plus près de l’équateur, le thermomètre s’élevât jusqu’à +45°. »
Aujourd’hui, en présence des chiffres beaucoup plus élevés obtenus notamment par le voyageur Burckhardt, par Bruce, par Lyon et Ritchie, etc., on ne peut avoir de doute sur le fait que des thermomètres aient réellement accusé des températures aussi élevées, mais on peut craindre encore que des effets de rayonnement aient influencé les instruments. Aussi j’insisterai pour que les voyageurs aient recours à un procédé d’observation que j’ai indiqué il y a longtemps et qui est ainsi décrit dans le procès-verbal de la séance du Bureau des Longitudes