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également formées. Une telle concordance ne saurait être l’effet du hasard. Au surplus, nous retrouverons tout à l’heure l’influence de la Lune sur l’atmosphère terrestre, dans des observations d’une autre espace, et qui semblent plus démonstratives encore que celles dont il vient d’être question.

CHAPITRE VII
de l’influence que le lever, le coucher de la lune et son
passage au méridien, paraissent avoir sur la pluie

II y a dans le mouvement journalier de la Lune autour de la Terre quatre époques remarquables : le passage au méridien supérieur, le passage au méridien inférieur, le lever et le coucher. Je trouve dans un mémoire de Toaldo couronné en 1774 par la Société royale des sciences de Montpellier, une observation très-curieuse relative à ces quatre époques :

Sur 760 pluies, 646 commencèrent, dit Toaldo, soit (et cela a une demi-heure près), lorsque notre satellite était au méridien supérieur ou au méridien inférieur, soit quand il se levait ou se couchait. Ainsi, 114 pluies seulement, sur un total de 760 auraient paru indépendantes des influences lunaires !

Rien assurément ne semble moins probable qu’un pareil résultat. Mais, d’une autre part, comment aurait-on pu se tromper aussi grossièrement dans une simple énumération ? Au surplus, je cite le fait sans le garantir, et comme pouvant devenir le sujet de nouvelles recherches,