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CHAPITRE VI
loi de l’influence de la lune sur l’atmosphère terrestre.

En nous bornant aux principaux résultats, il semble difficile de ne pas conclure de ce qui précède que la Lune exerce une influence sur notre atmosphère ; qu’en vertu de cette influence, la pluie tombe plus fréquemment vers le deuxième octant qu’à toute autre époque du mois lunaire ; qu’enfin, les moindres chances de pluie arrivent entre le dernier quartier et le quatrième octant.

Ces résultats sont sans doute fort éloignés des idées généralement admises par les géomètres, les physiciens et les météorologistes les plus instruits ; mais que leur opposer ? Ne résultent-ils pas de la discussion arithmétique des observations ? Peut-être dira-t-on qu’on n’a pas embrassé dans le calcul un espace de temps assez étendu que les différences entre les nombres de jours pluvieux, correspondant aux diverses phases de la Lune, sont purement accidentelles ; que si M. Schübler prenait d’autres observations, il arriverait à des résultats entièrement opposés aux premiers que, par exemple, il trouverait le minimum de pluie au deuxième octant, et le maximum au quatrième, etc., etc.

Ces doutes qui pourraient paraître spécieux, se résoudront à la seule inspection du tableau de la page 29. Là, en effet, l’influence des phases de la Lune se manifeste, et pour la période totale de 20 années, et de la même manière, sans aucune exception, dans cinq courtes périodes, de trois années seulement, que M. Schübler a