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tions, les résultats suivants, qui se rapporteraient au climat de Montpellier :

Nouvelles Lunes
1 jour de pluie sur 4
Premiers quartiers
1 jour              sur 7
Pleines Lunes
1 jour              sur 5
Derniers quartiers
1 jour              sur 4

Ces nombres ne s’accordent pas avec ceux de M. Schübler. À Stuttgard, il pleut moins souvent pendant la nouvelle que pendant la pleine Lune le contraire aurait lieu à Montpellier. En Allemagne les jours pluvieux sont plus nombreux au premier quartier qu’au second dans le midi de la France, ce serait l’opposé. Ce désaccord doit-il nous amener à regarder les nombres du physicien allemand comme mal établis ? Je ne le pense pas, surtout à cause de la régularité de leur marche. Il faut remarquer, en outre, qu’à Montpellier Poitevin n’opérait que sur dix années d’observations, et qu’il avait, à tort peut-être, enregistré comme pluies de légères bruines qui doivent souvent être attribuées à des causes locales. Au surplus, la question est assez curieuse pour mériter une nouvelle discussion. Il sera utile d’y introduire d’autres données.

Mon confrère, M. de Gasparin, a cherché à faire disparaître les désaccords de détail que paraît présenter, alors que l’on considère un pays méridional ou une contrée septentrionale, le phénomène, d’ailleurs incontestable, d’une liaison existant entre les nombres des jours de pluie et les phases de la Lune. Il a compté, à cet effet, le nombre de pluies relatives à tous les jours d’un mois lunaire, à Paris, à Carlsruhe et à Orange. Il s’est servi des observations de l’Observatoire pour Paris,