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Pendant chaque révolution synodique la Lune prend différentes formes ou phases.

Quand cet astre se trouve directement interposé entre le Soleil et nous, il est éclairé dans toute l’étendue de l’hémisphère opposé à la Terre, de l’hémisphère que l’opacité de la matière dont il se compose nous empêche de découvrir. La Lune, dans ce cas, ne peut être aperçue ; on la dit nouvelle. Le moment où ce phénomène se réalise est celui de la conjonction.

À terme moyen, du moment de la conjonction ou de la nouvelle Lune, la face de cet astre éclairée par le Soleil coïncide avec la face tournée de notre côté : elle paraît être un cercle lumineux complet. Le temps ou cela arrive s’appelle l’opposition. La Lune est alors pleine.

Le mot de syzygie sert à désigner indistinctement les nouvelles et les pleines Lunes.

À l’époque qui partage en deux parties égales l’intervalle compris entre la nouvelle et la pleine Lune, cet astre a la forme d’un demi-cercle lumineux. Sa partie occidentale paraît circulaire, sa partie orientale rectiligne. C’est le premier quartier. On dit alors que la Lune se trouve dans la première quadrature, parce que sa distance angulaire au Soleil est d’environ ou du quart de la circonférence entière.

La seconde quadrature, le second ou dernier quartier, arrive après la pleine Lune. C’est la seconde époque, où, dans une lunaison, l’astre paraît sous la forme d’un demi-cercle lumineux. Mais, cette fois, la convexité est orientale et la portion rectiligne à l’occident. Pour certaines recherches, on a eu besoin de distin-