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signaler dans cette Notice, qui aura peut-être quelque action contre des préjugés très-enracinés.

Pour éviter plus d’une périphrase, je rappellerai ici la signification précise de divers termes d’astronomie dont j’aurai à faire usage.

Pour éviter plus d’une périphrase, je rappellerai ici la signification précise de divers termes d’astronomie dont j’aurai à faire usage.

La Lune décrit dans l’espace une ellipse dont la Terre occupe un des foyers. Cette courbe est l’orbite lunaire.

L’extrémité du grand axe de cette ellipse la plus voisine de la Terre s’appelle le périgée.

L’extrémité opposée, qui est en même temps le point où la Lune se trouve le plus éloignée de nous, porte le nom d’apogée.

Le périgée et l’apogée sont quelquefois désignés, l’un et l’autre, par le mot d’apsides.

Le temps que la Lune emploie à faire une révolution complète dans le ciel, c’est-à-dire à revenir à la même étoile, est de Ce temps s’appelle la révolution sidérale.

Les apsides ne sont pas fixes parmi les étoiles. Leur déplacement s’opère de l’occident à l’orient. Le temps qui s’écoule entre deux passages successifs de la Lune par le périgée est donc plus long que la durée de la révolution sidérale. Ce temps porte le nom de révolution anomalistique.

Le Soleil, vu de la Terre, paraissant doué d’un mouvement propre, dirigé, comme celui de la Lune, de l’occident à l’orient, le temps que la Lune emploie à revenir au Soleil doit aussi être plus long que la durée de la révolution sidérale. Ce temps est, en effet, de terme moyen. On l’appelle la révolution synodique. C’est, en d’autres termes, la durée du mois lunaire.