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comme d’heureux ovanfccoureure de pluies fécondantes. M. de Humboldt rapporte même que, dans la province de. Quito, de violentes secousses amenèrent l’invasion subite de la saison des pluies ; que cette saison y arriva assez longtemps avant l’époque où elle a lieu ordinairement. Il n’est pas probable que fintluence des tremblements de terre s’exerce seulement dans le voisinage de l’équateur. La prédiction de la pluie supposerait donc une connaissance anticipée du nombre et de la force des secousses qui devraient se faire sentir dans la région pour laquelle l’astrologue travaillerait.

§ 3. – Incendies.

Je lis dans Bacon : « Quelques historiens prétendent que, dans le temps où la Guyenne était encore au pouvoir des Anglais, les habitants de Bordeaux et des cantons voisins présentèrent une requête au roi d’Angleterre pour l’engager à défendre à ses sujets des comtés de Sussex et de Hampton de mettre le feu aux bruyères, sur la fin d’avril, comme ils le faisaient ordinairement ; opération d’où résultait, disaient-ils, un vent qui était très-nuisible à leurs vignes. »

Je ne sais ce qu’il y avait de fondé dans la réclamation, car la distance de Bordeaux au comté de Sussex est fort considérable ; mais je dois déclarer qu’aujourd’hui on commence, parmi les physiciens, à vouloir faire jouer aux incendies un rôle non moins extraordinaire ; je puis dire qu’aux États-Unis, un savant bien connu, M. Espy, adoptant les opinions répandues parmi les indigènes du