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provinces, cette du val d’Aoste, la vallée de Stise et la r haute Maurienne, ne figurent pas dans les tableaux ; i elles ne furent point grêlées. Ces trois provinces ont les montagnes les mieux boisées.

Dans les provinces les plus chaudes, celle de Gênes, dont les montagnes sont bien peuplées, n’est presque a jamais visitée par le météore.

L’électricité atmosphérique donne lieu à des phénomènes immenses par leur étendue ; cependant ils semblent avoir eu pour origine des causes purement locales. Leur propagation s’opère aussi sous des influences circonscrites dans des zones particulières et quelquefois assez étroites.

Le 13 juillet 1788, dans la matinée, un orage à grêle commença dans le midi de la France, parcourut en peu d’heures toute la longueur du royaume et s’étendit ensuite dans les Pays-Bas et la Hollande.

Tous les terrains grôlés en France se trouvèrent situés sur deux bandes parallèles, dirigées du sud-ouest au nord-est. L’une de ces bandes avait 175 lieues de long, l’autre environ 200.

La largeur moyenne de la bande grêlée la plus occidentale était de 4 lieues la largeur de l’autre, de 2 lieues seulement. L’intervalle compris entre ces deux bandes ne reçut que de la pluie ; sa largeur moyenne était de 5 lieues. L’orage se mouvait du midi au nord avec une vitesse de 16 lieues à l’heure.

Les dégâts occasionnés en France, dans les 1,039 paroisses grêlées, se montèrent, d’après une enquête officielle, à 25 millions.