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qu’en Afrique), qu’on alla jusqu’à l’attribuer à la matière d’une queue de comète, laquelle, disait-on, s’était mêlée à notre atmosphère. Il serait impossible de soutenir qu’un état accidentel de l’atmosphère qui permit, pendant près de deux mois, de regarder le Soleil à l’œil nu en plein midi, fût sans influence sur les températures terrestres.

§ 9. – Influence des forêts.

Les forêts ne peuvent manquer d’exercer une influence sensible sur la température des régions environnantes, car, par exemple, la neige s’y conserve beaucoup plus longtemps qu’en rase campagne, La destruction des forêts doit donc amener une modification dans les climats.

Dans des cas donnés, à combien cette influence des s forêts peut-elle s’élever, en degrés du thermomètre centigrade ? La question est très-compliquée et n’a pas encore été résolue.

Les vallées, dans toutes les régions très-montagneuses, sont parcourues par des brises diurnes périodiques, sensibles particulièrement en mai, juin, juillet, août et septembre. Ces brises remontent les vallées depuis 7 à 8 heures du matin jusqu’à 3 à 4 heures de l’après-midi, époque de leur maximum de force, et depuis 4 heures jusqu’à 6 à 7 heures du soir. Elles ont le plus ordinairement la vitesse d’un vent décidé, et quelquefois celle d’un vent violent ; elles doivent donc exercer une influence sensible sur les climats des contrées dont les vallées sont environnées.