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Dans cette discussion, je m’empresse de le reconnaître, les données qu’il a fallu mettre en oeuvre ont manqué, jusqu’à un certain point, de ce caractère particulier qui tout l’heure nous a permis, pour la Palestine, de renfermer son antique température entre deux nombres presque égaux entre eux. Au reste, nous devons peu le regretter ; car, si nous étions arrivé à constater, pour Rome, une différence de climat de ou du thermomètre centigrade, faute de données qui nous fissent connaître, avec exactitude, l’état ancien du pays comparé à l’état actuel, nous n’aurions pas pu découvrir la cause du changement.

CHAPITRE XVI
changement de climat en toscane

Dans la lettre à Apollinaire, déjà citée page 225, Pline le jeune déclare que le climat de sa terre de Toscane ne convient ni aux myrtes ni aux oliviers. La maison de Pline ne se trouvait pourtant pas sur une hauteur ; il dit expressément qu’elle est située près de l’Apennin, au pied d’une colline, non loin du Tibre. C’est aux habitants de Città di Castello, l’ancienne Tiferne, à décider si, comme je le crois, le climat est maintenant plus tempéré que du temps de Pline. En tout cas, il sera bon d’avertir si les montagnes environnantes sont encore couvertes de bois ires-hauts et très-anciens.

Passons maintenant à la Toscane moderne.

Aussitôt que Galilée eut employé le thermomètre, vers la fin du xvie siècle, les académiciens del Cimento firent