point de fruit. Le célèbre botaniste ajoute cependant qu’à l’île de Chypre la datte, sans mûrir complètement, était mangeable.
La petite quantité de chaleur dont ce fruit aurait aujourd’hui besoin, pour arriver dans la même Ile à une parfaite maturité, manquait donc aussi dans l’antiquité.
Théophraste et Pline rapportent que les plaines, dans les environs de Rome, étaient couvertes de hêtres. La température moyenne la plus forte par laquelle ces arbres végètent bien ne surpasse pas centigrades. La température moyenne de Rome est maintenant de près de et demi. S’il n’y a de méprise dans les deux auteurs que je viens de citer, ni sur la désignation de l’espèce d’arbre ni sur les localités, si c’est bien de la plaine et non des montagnes qu’ils ont voulu parler, l’ancien climat de Rome, comme on voit se serait singulièrement amélioré avec la suite des temps. À une température légèrement inférieure à celle de Paris aurait succédé la température de Perpignan !
L’idée qu’il a pu se glisser quelque erreur dans les passages auxquels je viens de faire allusion est confirmée par cette circonstance que le second des deux auteurs nommés plus haut, après avoir parlé du hêtre, dit aussi que le laurier et le myrte croissent dans la plaine de Rome. Or, ceci suppose une température moyenne