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elle couverte ? etc., etc. Nous devons donc ne pas tenir un bien grand compte d’anciens passages obscurs, fondés le plus souvent sur de simples ouï-dire, et nous nous appesantirons davantage sur les observations modernes qui peuvent d’une manière plus certaine définir les divers climats.

Je désire qu’il soit de nouveau bien entendu que nous allons nous occuper de changements locaux, et sans avoir la pensée d’étendre, même à tout un royaume, ce que nous avons trouvé pour des points particuliers. Tout autre mode d’examen manquerait de cette netteté qu’on a le droit d’exiger aujourd’hui dans les discussions scientifiques.

CHAPITRE XI
du climat de la chine

M. Édouard Biot a présenté en 1841 à l’Académie des sciences un très-bon Mémoire intitulé : Recherches sur la température ancienne de la Chine. Dans ce Mémoire il a comparé pour une même zone de la Chine, dans les temps anciens et modernes, les plantes habituellement cultivées, l’époque de l’éducation des vers à soie, celle de l’arrivée et du départ des oiseaux voyageurs et diverses circonstances météorologiques. La parfaite identité de ces phénomènes, aux deux époques, lui a paru indiquer avec beaucoup de probabilité que la température de la zone qu’il a étudiée autour du e parallèle n’a pas sensiblement varié depuis la plus haute antiquité. M. E. Biot a extrait ses données, pour les temps modernes, principale-