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si l’excentricité de notre orbite était de 25 centièmes. Au reste, je ne saurais trop le répéter, une pareille excentricité n’a probablement jamais eu lieu, et, dans tous les cas, on ne pourrait la trouver qu’en remontant dans le passé jusqu’à 15 ou 20 mille ans de l’époque actuelle. CHAPITRE VIII

CHAPITRE VIII
des climats terrestres tels qu’on peut les déduire
des observations faites dans divers siècles

Nous venons de débarrasser, du moins quant aux phénomènes qui se manifestent à la surface, le problème des températures terrestres de plusieurs éléments qui l’auraient grandement compliqué. Ainsi, la chaleur centrale ne saurait plus occasionner une variation sensible dans les climats, puisque son effet total à la surface ne surpasse pas maintenant un trentième de degré. La température de l’espace, quelques doutes que l’on puisse conserver encore sur la valeur que Fourier lui assigne, doit demeurer à très-peu près constante, si elle a pour cause, comme tout porte à le croire, le rayonnement stellaire. Les changements de forme et de position de l’orbite terrestre sont ou mathématiquement sans action, ou bien leur influence est si minime qu’elle échapperait aux instruments les plus délicats. Pour expliquer les changements de climats, il ne nous reste donc plus que des circonstances locales ou quelque altération dans le pouvoir calorifique et lumineux du Soleil. Eh bien, de ces deux causes, l’une pourra encore être éliminée. Tous les changements devront, en