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pendant vingt et un jours consécutifs, dans une masse de glaces flottantes qui longeait, en avançant vers le sud, le banc de Terre-Neuve.

§ 4. Variations de la diaphanéité de la mer.

La mer s’échauffe beaucoup moins que la terre, et cela en grande partie parce que l’eau est diaphane. Tout ce qui fera varier notablement cette diaphanéilé apportera donc des changements sensibles dans la température de la mer immédiatement après, dans la température de l’atmosphère océanique, et plus tard, dans la température de l’atmosphère continentale. Existe-t-il, en dehors des prévisions de la science, des causes qui puissent troubler la diaphanéité de la mer sur une grande étendue ? Voici ma réponse :

M. Scoresby a constaté que, dans les régions boréales, la mer affecte quelquefois une teinte vert-olive très-prononcée ; que cette teinte est due à des méduses et à d’autres petits animalcules enfin, que partout où la teinte verte règne, les eaux ont extrêmement peu de diaphanéité.

M. Scoresby a rencontré, parfois, des bandes vertes qui, sur une longueur de à degrés en latitude ( à lieues), avaient jusqu’à à lieues de large. Les courants entraînent ces bandes d’une région dans l’autre. Il faut supposer qu’elles n’existent pas toujours, car le capitaine Phipps, dans la relation de son voyage au Spitzberg, n’en fait pas mention. Comme je le disais tout à l’heure, la mer verte et