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convaincu que ces différences d’épaisseur ont tenu à ce que la faculté conductrice de la glace pour la chaleur est très-petite, et à cette circonstance que la glace ne se formait pas d’une manière continue sous la première couche, mais seulement aux époques les plus froides de la nuit.

Les couches étaient plus transparentes dans le sens de leur longueur que dans la direction verticale. À la jonction de deux couches voisines, il y avait, ce dont il est facile de trouver la raison, une multitude de bulles d’air. (American Journal et Bibliothèque universelle.)

CHAPITRE VIII
sur les glaçons que les rivières charrient en hiver
§ 1.

Chaque hiver rigoureux ramène l’attention des physiciens sur le phénomène de la congélation des eaux courantes. On cherche où et comment se forme cette immense quantité de glaçons flottants que les rivières charrient vers la nier, et qui, en s’amoncelant sous les arches des ponts, donnent lieu quelquefois à de si funestes accidents. J’avoue que, sous le rapport théorique, la question ne me paraît pas encore épuisée. N’est-ce pas une raison de plus pour que le présente ici une analyse, aussi complète qu’il me sera possible, des observations auxquelles elle a donné lieu ? A défaut de la solution définitive d’un aussi curieux problème, j’aurai du moins placé sous les yeux des météorologistes le tableau de toutes