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que du sol qu’on découvrit entièrement (Mémoires présentés à l’Académie des sciences ; 1750, t. i, p. 208). Cependant, lorsque M. de Cossigny visita cette grotte aux mois d’août et d’octobre 1743, après le long hiver de 1740, il s’y était reformé une nappe de glace abondante et plusieurs pyramides. Le fond de la grotte est à mètres au-dessous du sol extérieur ; la voûte est à mètres ; on y descend par une rampe rapide de mètres de longueur. L’air y est stagnant. M. de Cossigny y observa à peu près la température de Il se trouvait un peu d’eau claire au-dessus de la glace, et l’on recevait quelques gouttes d’eau qui tombaient de la voûte. M. de Cossigny constata les mêmes faits en avril 1745. Au milieu d’août 1769, le professeur Prévost mesura une épaisseur de centimètres de glace dans le fond.

M. Colladon, pharmacien à Genève, a visité, le 4 octobre 1807, une autre glacière, celle de Saint-George, dans le Jura, située à mètres au-dessus du lac de Genève. Une grande quantité de neige entourait l’entrée de la cavité, qui est profonde d’environ mètres. Le même phénomène fut observé par M. Pictet, qui la visita à la fin de juillet 1822, et y mesura une surface glacée de mètres de longueur et d’une largeur moyenne de mètres. Les lieux sont naturellement disposés de manière à empêcher le renouvellement de l’air intérieur. MM. Colladon et Pictet ont tous deux visité également, le premier, le 21 juillet 1807, le second, le 17 juillet 1822, une troisième glacière naturelle, celle de Mont-Vergi, dans le Faucigny. Ils ont trouvé que l’air y avait à peu près la température de et la glace celle de zéro. C’est