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Le 3 janvier 1821, lu température de l’air n’étant que de au-dessus de zéro, le Dr Clarke aperçut à Cambridge, au-dessous d’un pont en bois, des glaçons pendants qu’atteignait constamment le brouillard forme par une chute d’eau voisine et d’où partaient des reflets lumineux semblables à ceux que donnent les verres à facettes les mieux taillés. Au lieu des formes coniques allongées, à surfaces ondulées, qu’affectent en général de tels glaçons, on voyait ici des protubérances prononcées terminées par des arêtes vives et des angles saillants. Plusieurs de ces masses ayant été détachées, le Dr Clarke reconnut qu’elles se composaient en général de cristaux rhomboïdaux parfaits ayant des angles obtus de et des angles aigus de Les mesures furent prises à l’aide du goniomètre de Carangeau et en présence de divers membres de la Société l’opération d’ailleurs n’offrait aucune difficulté, puisque plusieurs des rhomboïdes avaient plus de de longueur.

Le 6 janvier, le thermomètre s’étant élevé jusqu’à centigrades, le dégel eut lieu, et néanmoins les cristaux durant leur fusion conservèrent toujours la figure rhomboïdale ce qui prouve que le même arrangement des parties existait dans toute leur masse conséquemment, ajoute le Dr Clarke, le noyau ou la forme primitive de la glace est un rhomboïde à angles de et de et les cristaux hexaèdres de Fondeurle n’étaient que secondaires. Le Dr Clarke remarque qu’on ne doit guère espérer de trouver des cristaux réguliers de glace qu’alors qu’ils se forment sous une température peu éloignée de celle de la congélation. C’est dans ce cas seulement, et sous l’in-