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calme il est difficile d’admettre que la chaleur communiquée au corps, soit par voie de conductibilité, soit par l’entremise de très-faibles courants, puisse compenser les pertes que le rayonnement occasionne.

J’ai supposé que le firmament était une sphère de glace à zéro. Cette fiction n’a qu’un défaut elle est, sous le rapport du rayonnement de la chaleur, fort au-dessous de la vérité. On a prouvé, en effet, que les espaces célestes sont non pas au terme de la glace fondante, mais à ou degrés centigrades plus bas. Ainsi, en supprimant l’enveloppe de glace, il nous faudra mettre le petit corps en communication rayonnante avec un espace à ou degrés au-dessous de zéro. Sa déperdition de chaleur n’en sera donc pas moins nécessaire. Lorsqu’il existe un écran entre le corps et le ciel, le rayonnement vers les régions glaciales de l’espace, le rayonnement sans compensation, se trouve supprimé, et le corps ne doit plus dès lors descendre à une température inférieure à celle de l’air qui l’enveloppe. L’observation, comme on l’a vu plus haut, confirme cette conséquence.

CHAPITRE XIV
sur le rayonnement de la chaleur solaire à travers l'atmosphère
terrestre — discussion d’un ouvrage de daniell

M. Frédéric Daniell a publié en Angleterre, à la fin de 1823, des Essais de météorologie dont les journaux de Londres et quelques recueils périodiques français ont fait de grands éloges. J’ai soumis dans les Annales de