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mène naturel le plus simple et le mieux expliqué, c’est-à-dire à la précipitation d’humidité qu’on observe dans l’intérieur des grands édifices, lorsque les murs, graduellement refroidis pendant l’hiver, viennent ensuite à être frappés subitement au moment du dégel par l’air chaud de l’atmosphère extérieure.

En admettant la justesse de l’explication que nous venons de donner, on conçoit que, dans les climats tempérés, la rosée ne doit jamais se déposer sur les parties nues du corps humain, puisque leur température est toujours supérieure à celle de l’air. Dans la zone torride, il serait possible, au contraire, dit le Dr Wells, que la rosée se montrât sur les mains, la figure, etc., même en plein jour.

Il résulte des mêmes principes que le rayonnement de l’enveloppe vitreuse qui contient le mercure dans les thermomètres peut abaisser ces instruments au-dessous de la température de l’air dans lequel ils sont plongés. Un écran, placé de manière à cacher le ciel au thermomètre, préviendra les erreurs de cette espèce.

CHAPITRE VIII
détails historiques sur la théorie de la rosée

Les détails historiques qui suivent ont été puisés, pour la plus grande partie, dans divers chapitres de l’intéressant ouvrage du Dr Wells ; j’ai pensé, en les réunissant, devoir y joindre une analyse succincte de plusieurs Mémoires dont cet habile physicien n’avait pas eu connaissance.