qu’un flocon pareil, suspendu à de hauteur, n’absorba que d’humidité, quoiqu’il présentât une plus grande surface à l’air.
En comparant les chapitres précédents, on remarquera combien il règne d’analogie entre la faculté que possèdent tous les corps solides de se couvrir de rosée et la propriété non moins curieuse dont ils jouissent de se refroidit’ pendant des nuits calmes et sereines beaucoup plus que l’atmosphère.
Si le refroidissement des corps précède l’apparition à leur surface des gouttelettes de rosée, l’explication du phénomène n’offrira aucune difficulté on n’y pourra voir qu’une précipitation d’humidité analogue à celle qui s’opère sur les parois d’un vase renfermant un liquide plus froid que l’air.
En effet, un corps d’une température quelconque plongé dans une atmosphère sensiblement plus chaude, refroidit promptement la couche qui vient le toucher. Si cette couche est imprégnée de beaucoup d’humidité, elle en dépose aussitôt une portion à la surface du corps, puisque, comme tout le monde le sait, la quantité d’eau hygrométrique qu’un gaz peut retenir est d’autant moindre que sa température est plus basse. Un pâtit excès de pesanteur, un léger souffle déplacent bientôt la première couche une couche nouvelle lui succède, se refroidit aussi