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Il est tellement vrai que le système de la commission de défense du royaume différait totalement du dispositif du général Bernard ou de celui de M. le général Schneider, qu’un des membres les plus distingués de cette commission, qu’un des signataires du rapport, a figuré depuis parmi les adversaires les plus décidés des forts détachés.

Venons enfin aux décisions successives, et tant de fois invoquées, du comité des fortifications.

Je remarquerai d’abord, relativement à la décision du 30 novembre 1830, que le ministre de la guerre demandait alors des fortifications pour la seule rive droite de la Seine ; qu’aucune face des forts adoptés par le comité n’aurait été tournée du côté de Paris ; qu’il n’était question que de travaux d’urgence, d’ouvrages de campagne d’un profil un peu considérable ; qu’une adhésion à de tels travaux n’entraînait pas la conséquence qu’on se déclarât partisan du système de forts détachés, en tant que ces forts auraient fait partie d’une fortification permanente établie à grands frais. En effet, le général Treussart, un des signataires de l’avis du 30 novembre 1830. se montra plus tard le partisan non équivoque de l’enceinte continue, pour laquelle il présenta un système complet fort ingénieux et comparativement très-économique.

Reste donc l’avis du 25 octobre 1832, émis, a-t-on dit, à l’unanimité moins une voix.

Je dirai, à l’égard de cette presque unanimité, que des quatorze généraux dont se composait le comité, sept étaient absents ; que les généraux Dode, Haxo, et