jusqu’à la barrière de Grenelle. Sur l’autre rive, la Bourse pourrait, à son tour, être brûlée par l’artillerie des forts. Saint-Chaumont ; Chartres et Philippe.
Maintenant, si vous le voulez, des portées réduites de deux mille toises, retranchez 250 toises pour la distance des batteries ennemies aux fossés des différents forts, et tes conséquences auxquelles je suis arrivé resteront les mêmes, et il demeurera mathématiquement établi qu’on n’a pas satisfait à ce qu’on présentait comme le mérite principal du dispositif adopté ; que ce dispositif, enfin, ne mettrait pas la ville de Paris à l’abri des projectiles de l’armée assiégeante.
Ces faits partent trop d’eux-mêmes pour qu’il soit nécessaire d’y joindre aucune réflexion !
Monsieur le Rédacteur, l’auteur anonyme d’une lettre insérée au Moniteur du 19 juin[1], a très-habilement essayé
- ↑ Voici cette lettre : Au Rédacteur
Monsieur, M. Arago, dans une lettre publiée avant-hier par le National, et reproduite hier par d’autres journaux, cherche à prouver que le système des forts détachés n’a pas le principal mérite quo lui attribuent ses partisans, et qui consisterait à mettre Paris à l’abri des projectiles de l’armée assiégeante. Sans admettre que ce soit la le principal mérite du système en question, il faut néanmoins reconnaître que c’en serait un très-grand, et il importe d’examiner jusqu’à quel point l’argumentation de M. Arago est fondée.
M. Arago cite quelques bouches à feu dont les portées vont de 2, 500 à 3, 000 toises. La France et l’Angleterre sont, je crois, les deux seules puissances qui fassent usage de canons d’un calibre