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LES FORTIFICATIONS.

fications du Havre au niveau de l’importance énorme qu’a pris ce port placé par les chemins de fer, à quatre heures de Paris, à deux heures de Rouen, à la tête d’une de nos plus riches provinces, de la Normandie.

On a modifié les fronts de l’ouest, amélioré les fronts du nord, organisé les fronts de l’est, transporté les fronts du sud sur la digue de la Floride, et construit en maçonnerie ces fronts d’abord en terre seulement.

On a voulu que la place ne fût pas ouverte, et l’on a eu raison. Mais les principes de la défense n’ont pas été parfaitement compris.

Quelques personnes ont paru se préoccuper de l’idée que l’ennemi pourrait effectuer un débarquement là même où les remparts offriraient une lacune et pénétrer aisément dans la ville.

Les dangers d’un débarquement sont peu redoutables ; les dangers d’une attaque par mer, au contraire, sont imminents et fort à craindre.

Il arriverait probablement à ceux qui voudraient opérer un débarquement sur ces points, ce qui arriva à Sydney Smith : ils seraient pris.

Cependant c’est pour s’opposer à un débarquement que l’on s’est occupé de la construction d’un réduit.

À quoi servira-t-il ? L’utilité du réduit a été signalée sous deux aspects totalement différents et fort peu en harmonie. La dernière éventualité en faveur de laquelle le réduit serait exécuté me semble peu digne d’attention.

Le gouvernement avait demandé l’établissement d’une nouvelle enceinte de sûreté portée en avant dans la