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LES FORTIFICATIONS.

veiller à tous les intérêts de notre grande ville. Dans le conseil général de la Seine, les opinions ont été à peu près unanimes sur la fortification continue. Avec des bastions ouverts à la gorge et n’ayant de canons tournés que vers l’extérieur, cette fortification a semblé devoir le mur paraître aux citoyens, tout aussi inoffensive que d’octroi. Il n’en a pas été de même de la ceinture de forts détachés, à quelque distance qu’on les supposât. Quant à moi, j’ai demandé de protester nettement par un vote contre ce mode de fortification. Ma proposition a réuni la plus imposante minorité. Un pareil résultat, obtenu dans un conseil où les principes conservateurs sont si prononcés, me permet de dire que les forts détachés sont repoussés par la généralité de la population parisienne. Mais l’enceinte continue ne gêne personne. Si on fait un jour des portes, la garde qui sera de service jouera simplement le rôle de la troupe qui veille aux portes d’octroi.

CHAPITRE XXVII
cas où des forts doivent être construits

Il ne faudrait pas conclure de la discussion à laquelle je me suis livré, que je suis opposé à l’établissement de forts ou de citadelles, quelles que soient les circonstances où puissent être placées ces fortifications. J’ai soutenu jadis, au contraire, qu’un fort devait être construit sur le banc de l’Éclat pour rendre le Havre imprenable.

On s’est occupé, à partir de 1844, de mettre les forti-